Le CTO dans tous ses états Que ce soit en early-stage, en scale-up ou en grand groupe, les personnes qui portent le titre de CTO auront un quotidien complètement différent les uns des autres. En réalité, il existe une multitude de définitions de CTO, et les paramètres qui servent à le définir sont tout aussi nombreux (taille d’entreprise, secteur, contexte…).
Il y a deux grandes raisons qui expliquent cette diversité de CTO :
À l’origine, le mot est importé des USA au début des années 2000 et arrive dans l’écosystème startup. Dès lors, de plus en plus de personne se sont mis à utiliser le titre de CTO pour presque toutes les personnes qui géraient un tant soit peu de technologie dans une entreprise (ce qui n’est pas le cas d’un CTO aux USA, qui lui a une définition bien plus précise qu’ici). La tech est un domaine qui évolue extrêmement vite. Par conséquent, c’est tout l’environnement qui bouge sans arrêt, et la “titrisation” des postes n’y échappe pas. Au départ, on parlait de Directeur technique, puis de DSI pour arriver peu à peu à CTO voire EM ou VP… L’objectif de cet article n’est donc pas de donner un rôle et une définition universelle - puisqu’il n’existe pas - mais plutôt de présenter les différents types de CTO qui ressortent le plus souvent.
En effet, même s’il n’y a pas de consensus sur la question, on observe quelques types de CTO qui reviennent régulièrement.
Le CTO “couteau suisse” pour les projets naissants La caractéristique commune des jeunes start-up / projets early-stage, c’est le manque de maturité. Que ce soit sur l’idée en tant que telle, mais aussi sur le budget, sur la vision, sur le produit, sur le business…
Pour accompagner ces entrepreneurs en herbe, rien de mieux qu’un CTO polyvalent qui n’a pas froid aux yeux.
En effet, le CTO qui va rejoindre ce genre d’aventure, va devoir s’armer de patience - et ceci, à bien des égards. Tout d’abord, concernant la partie financière. À ce stade d’évolution, les entrepreneurs recherchent souvent un CTO associé, faute de moyens pour recruter en interne. Ou alors, la rémunération est prévue pour plus tard, avec des equity, ou alors, elle est très basse et corrélée avec les résultats de l’entreprise. Quoi qu’il en soit, le CTO doit être conscient de ce risque. Ensuite, il faut être patient avec le CEO, qui ne sait pas trop dans quelles eaux il navigue au début. Il va changer d’idée, vouloir développer une multitude de fonctionnalités, pivoter, potentiellement se planter et recommencer. Le CTO doit être capable de canaliser ses envies de partir dans tous les sens et de l’accompagner à faire évoluer sa vision floue et courtermiste en vision claire sur le long terme.
Enfin, le CTO ici est “hands-on”. C’est lui qui va mettre les mains dans le cambouis et développer le produit. Il faut donc s’armer de patience et être prêt à itérer régulièrement avec les retours des utilisateurs pour aligner tech et business. Côté compétences, on est sur un profil très technique, capable d’être agnostique en termes de technologies et opérationnel sur le front, le back et l’infra.
Il faut aussi une appétence produit significative pour faire une roadmap viable et aligner le CEO sur les enjeux business de son projet.
Le CTO batisseur pour les start-up Alors que les start-ups passent du stade de l'idée à celui de la croissance grâce au fameux “Product Market Fit”, le rôle du CTO évolue considérablement. D'un homme à tout faire, il devient un CTO qui va structurer et solidifier le socle technique de l'entreprise. Dans ce contexte, le CTO doit s'assurer que l'architecture est non seulement robuste, mais aussi scalable pour accompagner la croissance.
La première mission de ce type de CTO est de mettre en place des processus stables et sécurisés. Cela comprend l'implémentation des bonnes pratiques de développement au sein de l’équipe technique : assurer la vélocité, la délivrabilité, la productivité, la bonne couverture de test.. Le CTO instaure aussi des cycles de développement agile qui permettent une amélioration continue sans perturber l’activité de l’entreprise.
Ensuite, la gestion d'équipe commence à devenir un véritable sujet. Le CTO doit non seulement gérer des équipes plus grandes (entre 5 et 50 personnes environ), mais aussi piloter le recrutement, les entretiens, l’onboarding, la formation et l’évolution des personnes qu’il encadre. C’est donc tout un aspect management qui vient s’ajouter au reste de ses missions.
Dernièrement, ce CTO peut être amené à représenter la tech de l’entreprise devant des investisseurs et des partenaires.
À ce moment-là, le CTO est à la fois hands-on et hands-off. Il a un solide background technique qui lui permet de faire monter en compétence les développeurs, mais il a aussi un certain leadership qui lui permet de piloter l’équipe technique.
Le CTO globalisateur pour les grosses entreprises Dans les grandes entreprises, où les structures sont plus établies et les produits souvent diversifiés, le rôle du CTO prend une tournure plus stratégique encore. On retrouve ce type de CTO dans des organisations dont les départements techniques comportent plusieurs centaines de personnes. Ici, le CTO est un membre du COMEX et son rôle est avant tout politique. En raison de la complexité et de la taille de l’entreprise, sa mission consiste à aligner les différents budgets, objectifs et roadmaps entre les différentes unités qu’il dirige.
L’autre gros dossier qu’il doit mener à bien, c’est l’organisation des équipes. Il doit trouver comment articuler la hiérarchie pour que les tâches soient bien déléguées tout en gardant un niveau d’efficacité suffisant pour atteindre les objectifs. Il contrôle les effectifs, les recrutements et l’évolution des employés.
Il travaille en étroite collaboration avec les “Chief” des autres départements : produit, marketing, commercial.. Afin de transmettre la même vision à toute l’entreprise.
Le rôle de CTO est donc extrêmement diversifié et s’adapte constamment à l’évolution de l’entreprise et de son environnement technologique. Au-delà de ces 3 types de CTO, chaque entreprise possède un type de CTO différent. En fonction de la taille de l’entreprise, du secteur, de l’organisation, du métier et de l’expérience ; on trouvera un type de CTO différent.
La clé pour chaque type de CTO est de savoir s’adapter aux besoins de l’entreprise à chaque étape de son développement. Pour les entreprises, l’enjeu est d’aller chercher la compétence qu’il lui faut chez un CTO pour continuer à se développer.
Si ces sujets vous concerne, co-cto est la pour vous aider.